Avoine (Orne)

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Avoine
Avoine (Orne)
Le château d'Avoisne au début du XXe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Communauté de communes Argentan Intercom
Maire
Mandat
Philippe Garnier
2020-2026
Code postal 61150
Code commune 61020
Démographie
Gentilé Avoinais
Population
municipale
216 hab. (2021 en diminution de 5,68 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 18″ nord, 0° 05′ 44″ ouest
Altitude Min. 152 m
Max. 214 m
Superficie 9,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Argentan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Magny-le-Désert
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Avoine

Avoine est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 216 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au sud-ouest de la plaine d'Argentan. Son bourg est à 6 km au sud d'Écouché, à 11 km à l'est de Rânes, à 11 km au sud-ouest d'Argentan, à 13 km au nord de Carrouges et à 24 km à l'ouest de Sées[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 790 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Argentan à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Avoine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,7 %), prairies (37,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), forêts (6,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Avenae en 1209. Albert Dauzat envisage pour origine le latin avena, « avoine », qui pourrait avoir eu ici le sens de « terre maigre »[16]. René Lepelley y décèle quant à lui le germanique afisna, « pâturage », qu'il lie également aux toponymes Avesnes-en-Val, Avesnes-en-Bray, Avernes-sous-Exmes et Avernes-Saint-Gourgon[17].

Le gentilé est Avoinais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des vestiges de four de tuiliers et d'ateliers de productions de fer gallo-romain témoignent de l'ancienneté de l'habitat sur la commune.

À la Révolution française, la commune d'Avoine est rattachée au canton de Rânes (ce dernier fut supprimé en 1802).

Une nuit de 1863, le cupide Pierre Lemarchand assassine un jovial maquignon d'Écouché, Marin Jean, sur la route jouxtant le bois d'Avoine après avoir fait halte à l'auberge Bunout de Vieux-Pont. Il sera condamné à mort par la cour d'assises de l'Orne avant de fuir à Jersey[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
? 1873 Théodore Désiré Barbel    
1873 1876 François Alexandre Bisson    
1876 1878 Jean-François Baudouin    
1878 1881 Édouard Hébert    
1881 1895 François Leguerney    
1895 1902 Édouard Halouze    
? 1938 Pierre Geslin   Cultivateur
? ? Louis Barbel   Cultivateur
1954 1962 Alfred Denis   Cultivateur
1962 1995 Bernard Lambert   Cultivateur
1995[19] mars 2008 Michèle Heurteaux    
mars 2008 mai 2020 Étienne Lambert[20] SE Chargé de clientèle
mai 2020[21] En cours Philippe Garnier SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de neuf membres[22].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 216 habitants[Note 4], en diminution de 5,68 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Avoine comptait 539 habitants, population jamais atteinte depuis.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
539357496538511516501489491
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
464447412366367345284273302
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
283254253276265233235249303
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
295248254231227243245238218
2021 - - - - - - - -
216--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le château d’Avoine, ou d'Avoines, ou d'Avoisne, date du tout début du XVIIe siècle (maître-d'œuvre Jacques Gabriel pour Maurice Droullin). Le colombier (en ruine), connu pour la peinture sur brique[27], est inscrit aux Monuments historiques depuis le 28 décembre 1979, les façades et les toitures du bâtiment de la ferme, l'allée d'accès ainsi que l'assiette des sols du jardin et de l'avant-cour depuis le 27 novembre 2007[28]. Le château, les douves, les murs qui les cernent et le pont d'accès sont classés depuis le 25 novembre 1991[28]. Ils sont propriété privée. Inutilisé depuis son incendie partiel en 1820, le château est au bord de l'effondrement. D'après certains auteurs, le château aurait déjà été en partie brûlé à la Révolution.
  • Église Saint-Aignan du XVIIIe siècle.
  • Moulin d'Avoine.

Avoine dans les arts[modifier | modifier le code]

Un village Avoine est cité dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[29].

Sans précision de la part de l'auteur, il peut s'agir de deux villages :

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Avoine et Argentan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Argentan » (commune d'Argentan) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Argentan », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  17. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 144.
  18. Jean-François Miniac (préf. Alain Lambert), Les Grandes Affaires criminelles de l'Orne, Paris, Éditions de Borée, coll. « Les Grandes Affaires criminelles », , 329 p. (ISBN 978-2-84494-814-4).
  19. « Municipales dans le canton : onze maires continuent, sept arrêtent », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Réélection 2014 : « Avoine (61150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
  22. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 - Orne (61) - Avoine », sur interieur.gouv.fr, ministère de l'intérieur (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Quand les châteaux étaient peints
  28. a et b « Château d'Avoines ou Avoine », notice no PA00110736, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375

Liens externes[modifier | modifier le code]

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